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ISN et CNRS à Grenoble de 1973 à 2002 : 30 ans d’équipement informatique


Fin 1972, l’Institut des sciences Nucléaires de Grenoble (ISN) et les laboratoires CNRS du Polygone mirent en commun des moyens matériels et humains pour créer un Service de Calcul implanté à l’ISN (bâtiment 4).

1— LE SERVICE DE CALCUL COMMUN ISN-CNRS (1973-1989)

LES MACHINES

LES TERMINAUX LOURDS (1973-1985)

Pour éviter de se déplacer pour porter des paquets de cartes en entrée et récupérer les listings en sortie sur le campus universitaire au CICG et pour bénéficier d’un prix de revient des calculs dix fois plus faible au CCPN (Faculté des Sciences de la Halle aux vins à Paris), le service s’équipa d’un ORDOPROCESSEURS TMF 300. Ce dernier fut remplacé rapidement par un modèle TMF 400, qui était relié à 4800 puis 9600 bit/s au CCPN et à 4800 bit/s au CICG.

Configuration :

  • lecteur de cartes 600 c/m, perforateur de cartes 40 c/m
  • lecteur de rubans 300 car/s, perforateur de rubans 75 car/s
  • 2 dérouleurs de BM 9 pistes 800 et 1600 BPI
  • 2 imprimantes 400 l/m
  • traceur de courbes 74 cm
  • console de visualisation pour entrer les commandes

Charge : en 1978, 63240 travaux ont été envoyés par le terminal sur CDC 6600 et CYBER 172, représentant 15 % de la charge totale du CCPN.

LE RÉSEAU DISTANT

LES LIAISONS SPÉCIALISÉES (1973-1984)

De 1973 à 1976, sur des liaisons analogiques à 4800 puis 9600 bit/s, on ne faisait transiter que la soumission de jobs (traitement par lots à distance).

A partir de 1977, sur les liaisons à 9600 bit/s, on faisait aussi transiter le login distant (mode ligne) à 1200 bit/s (travail en interactif).

LES MINI-ORDINATEURS

DIGITAL VAX 11/780 ET STATIONS DE TRAVAIL (1983-1989)

Pour développer le travail en interactif (analyse de données, CAO, DAO, gestion) et éviter le transfert de gros fichiers d’acquisition, après une étude sur 9 mini-ordinateurs de 32 bits (ayant bénéficiée à d’autres laboratoires de l’IN2P3 : LAL et LAPP), le service commun s’équipa d’un VAX 11/780 et de deux stations de travail VS1 et VS2 (1983-1989).

VAX 11/780

Configuration :

  • 12 Mo de mémoire centrale
  • 2 disques de124 Mo et un disque de 512 Mo
  • 2 dérouleurs de BM 800/1600 et 1600/6250 BPI
  • 1 interface Ethernet , 48 voies asynchrones, 4 voies synchrones
  • 1 imprimante alphanumérique et graphique 300/600 l/m
  • 1 imprimante traitement de texte 200 car/s
  • 1 traceur de courbes 30 cm

Coût avec extensions : 3 MF

Puissance de calcul : 0,5 Mflops (Pentium 4 à 2,8 GHz 7000 fois > VAX 11/780)
Charge : en 1986 3750 H CPU équivalent au travail réalisé sur le CCPN.

LES CLUSTERS DE STATIONS DIGITAL (1986-2000)

Pour partager les ressources mémoires auxiliaires et périphériques entre les machines et simplifier leur administration, l’ISN développa un CLUSTER VAX constitué de :

Vax 4000-200
  • 5 serveurs successifs : VS1, VS2, MV 3400, VAX 4000-200 et 4000-3000
  • 19 stations servies : VS2/GPX, VS 2000, VS 3100, VS 3200, VS 4000 pour :
    - le service général
    - les groupes de recherche
    - les services de CAO mécanique et électronique

Pour les besoins en calcul du groupe AMPHORA, l’ISN développa un
CLUSTER ALPHA (à partir de 1993) constitué de :

  • 1 serveur : DEC 2000-300
  • 2 stations servies : DEC 3000-400 et AS 600

L’IBM 9375-60 (1988-1990)

Pour répondre à des besoins de dépouillement de données en liaison avec le CCIN2P3 (Villeurbanne) équipé de machines IBM sous VM/CMS, l’ISN s’équipa d’un IBM 9375-60, relié à 9600 bit/s à l’IBM 3090-600 :

Configuration :

  • 16 Mo de mémoire
  • 5 disques de 855Mo
  • 2 dérouleurs de BM 1600/6250 BPI
  • 16 voies asynchrones, 8 voies synchrones
  • 1er interface Ethernet chez IBM
  • 1 imprimante à aiguilles

Puissance de calcul : 2,4 fois celle du VAX 11/780

Interface de communication tâche à tâche via TCP/IP avec les stations DIGITAL sous VMS réalisé par C. R. LI.

LE RESEAU LOCAL

LE RESEAU ASYNCHRONE (1973-1996)

L’accès aux ordinateurs a d’abord été réalisé sur des lignes 4 fils téléphoniques

  • directement sur les interfaces d’entrée/sortie
  • puis indirectement par contention sur un autocommutateur de données SATELCOM 7040 (à partir de 1985)
  • et indirectement (sur 2 fils téléphoniques) par contention sur un autocommutateur voix/données THOMSON OPUS 4000 (à partir de 1986)

Le débit d’information était limité à 4800 ou 9600 bit/s.

Sur ce réseau ont été raccordées :

  • une bonne centaine de consoles alphanumériques : Mistral, CE138, CDC, C-ITOH, PLEISSEY
    et/ou graphiques : Lear-Siegler (512*250), Digital, Tektronix, Pericom, Falco

LE RESEAU ETHERNET PARTAGÉ (1985-1993)

En 1985 fut mis en œuvre un réseau Ethernet localisé, plus performant, sur un concentrateur DIGITAL regroupant 3 machines (VAX 11/780, VS1, VS2).

A partir de 1987, un réseau Ethernet sur câble coaxial mince a été déployé dans tous les bâtiments de l’ISN.

La bande passante de 10 Mbit/s était alors partagée entre toutes les machines.

Les liaisons inter bâtiments ont été réalisées en fibre optique autour d’une étoile passive située au bâtiment 4.
Des répéteurs multi ports multimédias étaient installés à l’accélérateur SARA et dans le bâtiment principal.

LE RESEAU PHONENET (à partir de 1988)

En 1988, a été créé sur paires téléphoniques un réseau PHONENET localisé (environnement partagé local talk) pour raccorder à 180 kbit/s une vingtaine de Macintosh.

A partir de 1991, ce réseau a été étendu par l’ajout de deux étoiles actives pour recevoir le double de machines.

LE RESEAU DISTANT

LE RESEAU PHYNET (1985-1990)

Sur ce réseau, on a fait cohabiter sur les mêmes liaisons :

  • le réseau d’autocommutateurs
  • le réseau privé X25 permettant l’accès à Janet (Coloured Books) et Earn-Bitnet (NJE)
  • le réseau Hepnet France (DECNET)
  • le réseau Internet (IP), qui finalement remplaça tous les autres

De 1985 à 1989, sur des liaisons à 9600 et 14400 bit/s, on passait le Transfert de Fichier (TF) et la Messagerie (M) à 4800 bit/s (par X25) et le Login Distant (LD) à 4800 bit/s (par autocommutateurs, par X25).
En 1990, sur une liaison numérique à 64 kbit/s on passait le TF, la M et le LD à 9600 puis 19200 bit/s (par X25) et le LD à 4800 bit/s (par autocommutateurs).

2— LE SERVICE INFORMATIQUE ISN (1990-2002)

LES MACHINES

LES STATIONS UNIX (à partir de 1990)

Pour suivre les recommandations des collaborations scientifiques et satisfaire les exigences de la coordination nationale des services techniques, on s’équipa de stations UNIX.

Pour le service général :

  • 1 station : HP 9000-735

Pour les groupes de recherche :

  • une vingtaine de stations : SUN Sparc, HP 9000, NEXT, DEC 5000, AS, PWS, XP
    Station NEXT

Pour la CAO électronique sous SECMAI puis CADENCE :

  • une quinzaine de stations : DTK, SUN 3/80, Sparc, Ultra Sparc,
    Hyper Sparc
    Sun SparcStation

Pour la CAO mécanique sous EUCLID puis CATIA :

  • 4 stations DEC AS, puis 4 PC

LES SERVEURS UNIX (à partir de 1994)

Pour centraliser certains services généraux (amorce des terminaux X, gestion des imprimantes, conversion de protocoles, messagerie), on créa un :

  • Service de ressources sur station HP 9000-712

Pour offrir un espace de stockage centralisé conséquent et sauvegardé accessible sous NFS, on créa un :

  • Service de données sur HP K200 (100 Go)
    puis sur station HP J282 (216 Go)w
    et sur PC biprocesseur (1,8 To)

Pour apporter des moyens de calcul centralisés aux groupes non suffisamment équipés de moyens propres, on créa un :

  • Service de calcul sur station HP J282
    UNIX HP J282

    Pour offrir des services unifiés de messagerie et d’information WWW, on créa un :

  • Service de communication sur station HP 9000-735
    puis sur PC sous Linux

LE RESEAU LOCAL

LE RESEAU ETHERNET PARTAGÉ (1994-2000)

En 1994, le réseau Ethernet diffusé a été amélioré en ajoutant 2 commutateurs de 12 segments reliés entre eux à 100 Mbit/s.

La bande passante de 10 Mbit/s n’était alors partagée que sur un seul segment.

Sur Ethernet partagé ont été raccordés :

  • une bonne cinquantaine de stations de travail (SUN, DEC, HP, NEXT)
  • une centaine de terminaux X (Tektronix, NCD, HP)
  • plus de 200 micro-ordinateurs

LE RÉSEAU ETHERNET COMMUTÉ (à partir de 1999)

En 1999, on a créé pour le compte du groupe Réacteur Hybride, un premier réseau Ethernet commuté sur paires torsadées à 100 Mbit/s.

En 2001, cette technologie a été déployée dans le bâtiment principal, l’atelier et le hall B (770 prises à 10, 100 Mbit/s ou 1Gbit/s).

L’artère principale du réseau était à 1 Gbit/s.

En 2002, nous avions sur l’ensemble du réseau local 454 machines :

  • 34 stations de travail
  • 65 terminaux X
  • 39 Macintosh
  • 300 PC (190 sous Windows, 90 sous Linux, 20 en double système)
  • 16 imprimantes réseau

LE RÉSEAU DISTANT

LE RÉSEAU PHYNET (à partir de 1991)

De 1991 à 1993, sur des liaisons de 128 à 512 kbit/s, on passait :
toutes les applications de 56 à 443,4kbit/s (par IP) ou 38,4 kbit/s (par DECNET)
et toujours le LD à 4800 bit/s (par autocommutateurs)

Le canal X25 était ramené à 3,2 kbit/s.

De 1994 à 1997, sur une liaison à 1 Mbit/s, le canal IP était porté à 955,4 puis 973,6 kbit/s.

X25 a été arrêté en 1994, le réseau d’autocommutateurs en 1996 et DECNET en 1997.

A partir de 1998, par raccordement au réseau national de l’enseignement et de la recherche Renater, toutes les applications de communication sont passées désormais par IP sur ATM à 4 Mbit/s.

HUMOUR

Le volume de données brutes à transférer entre les sites d’expériences (le CERN notamment), les 16 laboratoires français de physique nucléaire et de physique des particules et le centre de calcul de l’IN2P3 était trop important pour être transféré en totalité par les réseaux existants. On ne transférait que des données prétraitées réduites.

Les données brutes circulaient sous forme de bandes magnétiques. On appelait ce réseau « CAMIONNET ».
(ce n’était pas un réseau !)

Première publication :
Mise en ligne le dimanche 26 janvier 2014

Article écrit par :
Maurice Geynet



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