Fin 1972, l’Institut des sciences Nucléaires de Grenoble (ISN) et les laboratoires CNRS du Polygone mirent en commun des moyens matériels et humains pour créer un Service de Calcul implanté à l’ISN (bâtiment 4).
LES TERMINAUX LOURDS (1973-1985)
Pour éviter de se déplacer pour porter des paquets de cartes en entrée et récupérer les listings en sortie sur le campus universitaire au CICG et pour bénéficier d’un prix de revient des calculs dix fois plus faible au CCPN (Faculté des Sciences de la Halle aux vins à Paris), le service s’équipa d’un ORDOPROCESSEURS TMF 300. Ce dernier fut remplacé rapidement par un modèle TMF 400, qui était relié à 4800 puis 9600 bit/s au CCPN et à 4800 bit/s au CICG.
Configuration :
Charge : en 1978, 63240 travaux ont été envoyés par le terminal sur CDC 6600 et CYBER 172, représentant 15 % de la charge totale du CCPN.
LES LIAISONS SPÉCIALISÉES (1973-1984)
De 1973 à 1976, sur des liaisons analogiques à 4800 puis 9600 bit/s, on ne faisait transiter que la soumission de jobs (traitement par lots à distance).
A partir de 1977, sur les liaisons à 9600 bit/s, on faisait aussi transiter le login distant (mode ligne) à 1200 bit/s (travail en interactif).
DIGITAL VAX 11/780 ET STATIONS DE TRAVAIL (1983-1989)
Pour développer le travail en interactif (analyse de données, CAO, DAO, gestion) et éviter le transfert de gros fichiers d’acquisition, après une étude sur 9 mini-ordinateurs de 32 bits (ayant bénéficiée à d’autres laboratoires de l’IN2P3 : LAL et LAPP), le service commun s’équipa d’un VAX 11/780 et de deux stations de travail VS1 et VS2 (1983-1989).
Configuration :
Coût avec extensions : 3 MF
Puissance de calcul : 0,5 Mflops (Pentium 4 à 2,8 GHz 7000 fois > VAX 11/780)
Charge : en 1986 3750 H CPU équivalent au travail réalisé sur le CCPN.
LES CLUSTERS DE STATIONS DIGITAL (1986-2000)
Pour partager les ressources mémoires auxiliaires et périphériques entre les machines et simplifier leur administration, l’ISN développa un CLUSTER VAX constitué de :
Pour les besoins en calcul du groupe AMPHORA, l’ISN développa un
CLUSTER ALPHA (à partir de 1993) constitué de :
L’IBM 9375-60 (1988-1990)
Pour répondre à des besoins de dépouillement de données en liaison avec le CCIN2P3 (Villeurbanne) équipé de machines IBM sous VM/CMS, l’ISN s’équipa d’un IBM 9375-60, relié à 9600 bit/s à l’IBM 3090-600 :
Configuration :
Puissance de calcul : 2,4 fois celle du VAX 11/780
Interface de communication tâche à tâche via TCP/IP avec les stations DIGITAL sous VMS réalisé par C. R. LI.
LE RESEAU ASYNCHRONE (1973-1996)
L’accès aux ordinateurs a d’abord été réalisé sur des lignes 4 fils téléphoniques
Le débit d’information était limité à 4800 ou 9600 bit/s.
Sur ce réseau ont été raccordées :
En 1985 fut mis en œuvre un réseau Ethernet localisé, plus performant, sur un concentrateur DIGITAL regroupant 3 machines (VAX 11/780, VS1, VS2).
A partir de 1987, un réseau Ethernet sur câble coaxial mince a été déployé dans tous les bâtiments de l’ISN.
La bande passante de 10 Mbit/s était alors partagée entre toutes les machines.
Les liaisons inter bâtiments ont été réalisées en fibre optique autour d’une étoile passive située au bâtiment 4.
Des répéteurs multi ports multimédias étaient installés à l’accélérateur SARA et dans le bâtiment principal.
LE RESEAU PHONENET (à partir de 1988)
En 1988, a été créé sur paires téléphoniques un réseau PHONENET localisé (environnement partagé local talk) pour raccorder à 180 kbit/s une vingtaine de Macintosh.
A partir de 1991, ce réseau a été étendu par l’ajout de deux étoiles actives pour recevoir le double de machines.
LE RESEAU PHYNET (1985-1990)
Sur ce réseau, on a fait cohabiter sur les mêmes liaisons :
De 1985 à 1989, sur des liaisons à 9600 et 14400 bit/s, on passait le Transfert de Fichier (TF) et la Messagerie (M) à 4800 bit/s (par X25) et le Login Distant (LD) à 4800 bit/s (par autocommutateurs, par X25).
En 1990, sur une liaison numérique à 64 kbit/s on passait le TF, la M et le LD à 9600 puis 19200 bit/s (par X25) et le LD à 4800 bit/s (par autocommutateurs).
LES STATIONS UNIX (à partir de 1990)
Pour suivre les recommandations des collaborations scientifiques et satisfaire les exigences de la coordination nationale des services techniques, on s’équipa de stations UNIX.
Pour le service général :
Pour les groupes de recherche :
Pour la CAO électronique sous SECMAI puis CADENCE :
Pour la CAO mécanique sous EUCLID puis CATIA :
LES SERVEURS UNIX (à partir de 1994)
Pour centraliser certains services généraux (amorce des terminaux X, gestion des imprimantes, conversion de protocoles, messagerie), on créa un :
Pour offrir un espace de stockage centralisé conséquent et sauvegardé accessible sous NFS, on créa un :
Pour apporter des moyens de calcul centralisés aux groupes non suffisamment équipés de moyens propres, on créa un :
Pour offrir des services unifiés de messagerie et d’information WWW, on créa un :
LE RESEAU ETHERNET PARTAGÉ (1994-2000)
En 1994, le réseau Ethernet diffusé a été amélioré en ajoutant 2 commutateurs de 12 segments reliés entre eux à 100 Mbit/s.
La bande passante de 10 Mbit/s n’était alors partagée que sur un seul segment.
Sur Ethernet partagé ont été raccordés :
LE RÉSEAU ETHERNET COMMUTÉ (à partir de 1999)
En 1999, on a créé pour le compte du groupe Réacteur Hybride, un premier réseau Ethernet commuté sur paires torsadées à 100 Mbit/s.
En 2001, cette technologie a été déployée dans le bâtiment principal, l’atelier et le hall B (770 prises à 10, 100 Mbit/s ou 1Gbit/s).
L’artère principale du réseau était à 1 Gbit/s.
En 2002, nous avions sur l’ensemble du réseau local 454 machines :
LE RÉSEAU PHYNET (à partir de 1991)
De 1991 à 1993, sur des liaisons de 128 à 512 kbit/s, on passait :
toutes les applications de 56 à 443,4kbit/s (par IP) ou 38,4 kbit/s (par DECNET)
et toujours le LD à 4800 bit/s (par autocommutateurs)
Le canal X25 était ramené à 3,2 kbit/s.
De 1994 à 1997, sur une liaison à 1 Mbit/s, le canal IP était porté à 955,4 puis 973,6 kbit/s.
X25 a été arrêté en 1994, le réseau d’autocommutateurs en 1996 et DECNET en 1997.
A partir de 1998, par raccordement au réseau national de l’enseignement et de la recherche Renater, toutes les applications de communication sont passées désormais par IP sur ATM à 4 Mbit/s.
Le volume de données brutes à transférer entre les sites d’expériences (le CERN notamment), les 16 laboratoires français de physique nucléaire et de physique des particules et le centre de calcul de l’IN2P3 était trop important pour être transféré en totalité par les réseaux existants. On ne transférait que des données prétraitées réduites.
Les données brutes circulaient sous forme de bandes magnétiques. On appelait ce réseau « CAMIONNET ».
(ce n’était pas un réseau !)
Première publication :
Mise en ligne le dimanche 26 janvier 2014